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2015-01-15T21:46:07+01:00

Au pays de Candy ...

Publié par Switch

Il fait bon dans mon lit. A côté de moi, il dort paisiblement. Un sourire s'esquisse sur son visage d'ange. Il semble heureux.

Les lutins, toujours de bonne humeur au réveil, me câlinent, contents de démarrer une journée de plus. Ils m'épatent à s'habiller tout seuls comme des grands, tout petits qu'ils étaient en sortant de mon ventre. Mère prévenante que je suis, je n'ai pas manqué, comme tous les jours, de leur préparer leur petit-déjeuner préféré avec amour sur fond de musique douce. Je n'ai pas manqué non plus de préparer le café pour ma moitié, ayant envie de lui montrer que je tiens aussi à lui, aussi petite soit cette attention. Pour un réveil aussi tranquille qu'agréable, je lui ai programmé la mise en route d'un album d'une musique qui nous est chère. Il adore ça, je le sais. Je profite de cet instant de liberté pour me préparer. Je veux qu'il me trouve sensuelle et désirable, j'ai envie que mes enfants soient fières de moi. Aujourd'hui, ça sera une jolie robe noire trapèze de secrétaire des années 80 sublimée par une paire collants infilables et escarpins noirs vernis.

Mes lutins s'évertuent à me raconter leurs rêves d'enfants, récits ponctués par des questions aussi existentielles que farfelues ..." Maman, comment ça marche les éruptions ? C'est quoi un volcan gris et un volcan rouge ? Maman, tu m'aimes ?" questions auxquelles j'ai bien entendu la réponse, m'étant informée au préalable dans les livres de Tazieff...Et oui mes chatons, je vous aime plus que je ne saurais le dire et même au delà des cieux.

Il arrive, m'embrasse pudiquement et salue mes chatons. J'aime ces petits instants du quotidien que nous partageons. Il se délecte de son café tandis qu'ils terminent leur nutella aux tartines. Je me régale à les voir heureux. Il est maintenant l'heure de faire nos derniers préparatifs et de grimper en voiture. Je les accompagne à l'école, ils sont pleins de vie et d'entrain. Il est temps maintenant pour moi de filer en direction de mon travail et lui au sien. Je pense à eux et les heures défilent comme les secondes tandis que j'aide les clients à se dépatouiller de situations parfois risibles, parfois tristes. Profitant de la pause déjeuner, nous nous retrouvons à déguster un repas certes sur le pouce, mais ensemble. Parfois on parle, parfois pas. Mais on s'aime. Je le sais à sa façon de me regarder, idem de son côté. Fin de journée, je rentre à notre domicile. La nounou me fait le debrief de la journée, ils ont été sages comme des images, c'est à peine s'ils ont renié la soupe préparée maison par mes soins. Il rentre de son travail, épuisé. Je me charge de profiter des enfants et les coucher dans la joie et l'allégresse tandis qu'il décompresse tranquillement sur le canapé avec son café. Ils dorment enfin. J'adore les regarder dormir, me demandant vers quel pays des rêves ils ont décollé. C'est au tour maintenant de maman de profiter de son homme. Je lui tire mon chapeau d'avoir accepté de partager sa vie avec moi et mes enfants qui ne sont pas les siens. Je voudrais lui dire tant de choses, alors pour ne pas perdre de temps je résume par les trois petits mots qui changent tout. On se régale à déguster les petits délices que j'avais préparé secrètement à son égard : blinis, saumon fumé, tapenade, tomates cerises sur un délicieux moelleux, tout y est.

La suite reste à censurer, quand j'entends soudain une musique dont je connais les notes par coeur. Une musique qui m'invite à me réveiller. J'ouvre les yeux, il est 6h30 du matin. Mon lit est froid et vide. Le grand ne veut ni se lever ni s'habiller, je n’ai pas le temps, je l’habille comme un bébé dans son lit les yeux encore embrumés. Il faut user de subterfuges pour lui faire avaler son pourtant petit déjeuner préféré préparé. Le cadet se lève. Il a quatre ans et demi, il ne parle toujours pas. Quant à la propreté, n’en parlons pas. Ca fait six et demi ferme de changement de couches, même encore endormie je serai capable de le faire. On est en retard, et les phrases sont ponctuées par un « dépêche toi » insupportable. Pas le temps pour le café pathétiquement seule devant ma tasse, j’en prendrais un spécial ulcère dégueulasse à la machine au boulot. Je les habille pour sortir, ils repartent jouer, je vais les chercher, on est encore plus en retard. Je mets de la musique dans l’autoradio, celle qui se partage à deux, celle sur laquelle on a envie du simple au baiser à la danse nuptiale, et ça finit en larme en pointant ma solitude. Raccord maquillage, j’arrive au boulot. Je suis lasse d’espérer encore vivre une histoire autre que minable, la patience me manque. Du coup, je m’embrouille avec les assurés. Je rentre chez moi stressée d’arriver à l’heure, je balance mes 12 sacs et le compte à rebours est lancé. Debrief nounou, paperasserie, dossiers, et je passe sur les tâches ultravalorisantes (vaisselle, entretien du linge, ..). Je prends 4 minutes 32 pour jouer avec eux. Après les avoir appelé 12 fois, ils ont enfin les dents lavées. On lit une histoire, ils sont enfin au lit. J’aime toujours les voir dormir paisibles, et le peu de temps partagé ensemble reste un bonheur parce qu’être parent, c’est pas être distributeur de câlins bisous en permanence, c’est aussi fixer un cadre. Donc ça clashe forcément un minimum. Tant pis, c’est ça la vie. Et la vie, c’est pas le pays de Candy ….Mais c’est la mienne, et je l’aime tellement, que j’ai envie de la partager. A bon entendeur, salut les terriens !

Switch

(Chers amis lecteurs, ne jugez par contre surtout pas utile de me présenter à tout célibataire qui se présente, hein …. Merci quand même, moi aussi je t’aime public adoré)

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